L’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) poursuit ses activités de sensibilisation des autorités administratives et traditionnelles sur leur contribution à la lutte contre la prostitution des jeunes filles. Mercredi 26 mai 2021, elle a organisé à Vogan, préfecture de Vo, une journée de réflexion pour conscientiser ces différentes personnalités sur le phénomène et de les amener à prendre des dispositions pour freiner ce vice qui prend des propositions inquiétantes.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes filles et femmes quittent les campagnes pour la ville, dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Sans aucune formation scolaire ou qualification professionnelle, ces jeunes femmes, une fois en ville, éprouvent d’énormes difficultés à trouver du travail et à payer leurs frais de subsistance. Faute d’alternatives, elles optent pour le sexe, s’exposant ainsi aux risques de contracter des maladies, notamment le VIH/SIDA ainsi que d’autres infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées.
Afin de sensibiliser les autorités administratives et traditionnelles de la préfecture de Vo, sur le problème, l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) a organisé mercredi le 26 mai 2021, une journée de réflexion qui s’est déroulée dans cette localité. Elle a pour objectif de sensibiliser les autorités locales sur le phénomène, en vue de les amener à faire des propositions concrètes pour une lutte efficace contre la prostitution. Elle a permis également aux organisateurs, non seulement de présenter les conséquences inhérentes à aux problèmes de prostitution, mais aussi, de susciter une collaboration entre les différents acteurs pour la mise en œuvre des plans d’actions.
A l’ouverture de la rencontre, la Directrice Exécutive de PSAS, Mme Ama Yawo Akototse, a souligné que le phénomène de la prostitution qui, jadis était réservée aux femmes d’âge mûrs est devenue, celui des jeunes filles. Il n’est pas rare de trouver dans la capitale Lomé et dans certaines villes du pays, de jeunes filles de moins de 18 ans qui s’adonnent à cette activité, afin de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles. Selon elle, les grossesses précoces, la contamination au VIH/SIDA, la consommation de substances psychoactives, la recrudescence de leur vulnérabilité et parfois la mort, sont entre autres conséquences qui découlent de la prostitution. « C’est pourquoi, PSAS, dans ses efforts pour permettre aux jeunes filles qui exercent cette activité d’opérer d’autres choix pour leur avenir a initié le projet » Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles », a expliqué Mme Akototse. Ce projet vise à améliorer la santé et à promouvoir l’autonomie de ces jeunes. Il comporte plusieurs composantes dont l’amélioration de leurs connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive, l’hygiène et sur les compétences de vie courante, la formation sur la création et la gestion des activités génératrices de revenus (AGR), l’accompagnement psychologique et des activités de plaidoyer auprès des autorités et leaders communautaires.
Le projet est réalisé avec l’appui d’action medeor et du ministère Allemand de la Coopération et du Développement (BMZ).
Salomé AFOLABI
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