Description du projet
Le présent projet a pour but de contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des enfants et des jeunes des régions de Kara, Plateaux et Maritime.
La cible du projet
Le présent projet cible les élèves, les apprentis et les femmes des villes et villages des préfectures de la Kozah (région de la Kara), de la préfecture d’Agou et Danyi (région des Plateaux).
Il s’agit des élèves filles comme garçons âgés de 10 à 24 ans des collèges des localités ciblées ainsi que des apprentis âgés de 15 à 25 ans dans la région Maritime.
Indirectement, le projet touchera environ 20 000 personnes issues d’une quarantaine de villages des régions de la Kara, des Plateaux et Maritime.
En outre, d’autres personnes dans les zones desservies par les 10 formations sanitaires partenaires bénéficieront des services SDSR mobiles.
Période d’exécution du projet
1er octobre 2019 au 31 septembre 2022
ACTIVITÉS DU PROJET
Résultat 1
Les enfants et jeunes de 10 à 24 ans ont des connaissances approfondies sur les conséquences des grossesses précoces et les violences basées sur le genre et adoptent les moyens de prévention et réclament leurs droits
Les activités :
Les enfants et les jeunes togolais ont très peu de connaissances sur la sexualité, en particulier sur la santé sexuelle et reproductive. Bien que certaines écoles offrent des cours de sensibilisation, les connaissances qu’elles enseignent sont très limitées. La sexualité est un sujet tabou au Togo et est rarement abordée dans le contexte familial. En conséquence, les jeunes ne savent pas à qui s’adresser lorsqu’ils ont des questions sur la santé sexuelle et reproductive, la contraception ou des problèmes. Cela s’applique en particulier à la question de la violence sexuelle.
Afin de créer un environnement de confiance dans lequel les jeunes peuvent échanger des idées dans un espace protégé, des événements éducatifs utilisant l’approche multiplicatrice seront organisés. Une coopération étroite sera donc mise en place avec les écoles et les centres de formation des préfectures identifiées afin d’atteindre les jeunes de 10 à 24 ans.
Les écoles sont sélectionnées en étroite collaboration avec les représentants locaux du Ministère de l’éducation au niveau préfectoral.
Les élèves et enseignants identifiés seront formés sur les notions de base de la santé sexuelle et reproductive (les voies de transmission et les moyens de prévention des IST/VIH/SIDA, les conséquences et la prévention des grossesses précoces, l’importance de la planification familiale etc…) et sur les violences basées sur le genre.
Cette formation sera assurée pendant 03 jours par des consultants compétents et expérimentés.
Au début du projet, trois (03) sessions de formation seront organisées dont une (01) par localité notamment à Kara, Agou et à Lomé (pour les PE de Lomé et de Hahotoé).
04 élèves et 01 enseignant seront formés par établissement et le projet touchera 05 établissements par préfecture ce qui fait 20 pairs éducateurs élèves et 05 enseignants à Kara,
20 pairs éducateurs élèves et 05 enseignants à Agou,
08 pairs éducateurs élèves et 02 enseignants à Lomé et 04 pairs éducateurs élèves et 01 enseignant à Hahotoé.
16 pairs éducateurs apprentis (filles et garçons) et 04 responsables d’ateliers encadreur seront formés à Lomé et 04 pairs éducateurs apprentis (filles et garçons) et 01 responsable d’atelier encadreur à Hahotoé. Ce qui fait 20 pairs éducateurs apprentis et 05 responsables d’ateliers encadreur dans la région Maritime. Les pairs éducateurs et encadreurs de Hahotoé seront formés conjointement avec les pairs éducateurs et les encadreurs à Lomé.
Dans la préfecture de Danyi (Plateaux), des pairs éducateurs ont déjà été formés en SSRD par l’organisation non gouvernementale SEFED. Pour cette raison, PSAS ne travaillera pas dans les écoles de cette préfecture, mais complétera le travail éducatif des jeunes multiplicateurs de cette préfecture en créant des comités de protection communautaires (résultat 2) et des mesures d’éducation sanitaire (résultat 3).
Les pairs éducateurs formés organiseront dans les écoles et les centres, des causeries éducatives et entretiens individuels avec leurs camarades sur les thèmes de la SSRD.
Chaque PE organisera une (01) causerie et quatre (04) entretiens individuels par mois. Ils seront encadrés et supervisés par les enseignants et responsables d’ateliers formés.
Référence des jeunes vers les centres de santé
Les élèves et apprentis seront référés par les pairs éducateurs, les enseignants et les responsables d‘ateliers vers les centres de santé pour des informations supplémentaires ou des soins de santé (consultation IST, dépistage du VIH, planification familiale).
1.3 Campagnes d’information pour sensibiliser le public
Pendant la durée du projet, diverses activités d’éducation et de sensibilisation sont organisées comme :
L’objectif est de sensibiliser l’opinion à la question des droits de l’homme dans le contexte de la Convention relative aux droits de l’enfant, en mettant l’accent sur la prévention de la violence et la prévention des grossesses précoces. Sur le plan du contenu, l’accent est mis sur l’éducation sanitaire, en particulier dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, de la planification familiale et des droits des femmes et des enfants.
Au total, dix manifestations publiques auront lieu dans différentes communautés à Agou, Danyi, Kozah, Vo et Lomé.
Afin de donner aux jeunes filles un aperçu des possibilités de développement personnel et des parcours professionnels ultérieurs, des rencontres d’échange avec des femmes cadres seront organisées dans le cadre du projet dans différents villages des régions cibles. Il s’agit des femmes qui ont des postes de responsabilité dans la vie professionnelle ou qui ont terminé leur apprentissage qui seront invitées. Elles partageront leurs expériences avec les filles et les encourageront à continuer à aller à l’école et à apprendre un métier afin de pouvoir être autonomes plus tard.
De cette façon, les jeunes filles sont renforcées dans leur confiance en elles et informées de leurs droits et sensibilisées à l’importance de la scolarisation, mais aussi au thème de la planification familiale. Les femmes invitées travaillent dans divers domaines et à différents postes, par exemple comme médecins ou employées de banque. Ils proviennent de l’environnement personnel direct et du réseau des employés du PSAS.
Au total, cinq (05) journées d’échange auront lieu dans des communautés sélectionnées dans toutes les régions, auxquelles seules des filles et des jeunes femmes participeront.
Résultat 2
Les autorités locales et traditionnelles intègrent dans leurs pratiques la promotion et la protection des droits des enfants, des jeunes filles et femmes
Les activités :
Création et formation de comités de protection communautaires
L’objectif est de créer des comités au niveau communautaire dans les zones rurales qui s’occupent explicitement de cette question. Cela garantit que les autorités politiques et traditionnelles locales sont avant tout sensibilisées et informées, qu’elles font activement campagne pour la prévention de la violence et qu’elles constituent le premier point de contact pour les personnes touchées. Si nécessaire, ils agissent en tant que médiateur et informent la police et/ou d’autres acteurs gouvernementaux et de la société civile qui sont actifs dans ce domaine. Ils assurent également le suivi des dossiers et conseillent les personnes concernées. Étant donné que les membres des comités sont avant tout des acteurs clés de la formation de l’opinion, ils intégreront la clarification de leurs communautés dans leurs tâches quotidiennes.
Au total, 40 comités communautaires de protection seront créés à Agou, Danyi, Kozah et Vo avec trois membres chacun. La sélection des membres est basée sur des critères définis au préalable par PSAS, qui sont discutés avec les représentants de la communauté afin d’identifier les personnes appropriées dans les communautés. Il s’agit en particulier d’acteurs clés qui, en raison de leur position et/ou de leur caractère, jouissent d’une haute réputation auprès de la population.
Pour ce faire il est prévu :
Un document cadre qui décrit les attributions et le fonctionnement des comités de protection sera élaboré, validé et mis à la disposition des membres lors de leur formation.
Une fois le document cadre élaboré, il sera présenté lors de la session de formation en vue de recueillir leurs observations et amendements. Une fois ces observations intégrées il sera mis à la disposition des membres comités de protection pour utilisation.
Un atelier de formation de deux (02) jours sera organisé à l’endroit des membres des comités de protection. Quatre (04) ateliers de formation seront organisés à raison d’une formation par localité (Kara, Agou, Danyi et Vo). Après la formation, les membres seront en mesure d’écouter, accompagner et de suivre les cas de violences dans leur communauté. Ils joueront également le rôle de médiateurs communautaires. Les cas qui dépassent leurs compétences seront référés vers les autorités compétentes.
Ateliers de réflexion avec la société civile et les acteurs étatiques de la région
Après la mise en place des comités de protection et la formation de leurs membres, divers ateliers avec d’autres acteurs de la société civile et de l’État dans le domaine de la protection de l’enfance, de la prévention de la violence seront organisés au cours du projet.
L’objectif de cette mesure est de rassembler tous les acteurs dans ce domaine autour d’une table, de les mettre en réseau et de présenter le travail des comités de protection communautaires. Cela devrait faciliter la coopération future. En outre, le thème de la violence (sexuelle) ainsi que la poursuite et le traitement des cas graves seront discutés et des solutions possibles pour améliorer la situation seront explorées. L’accent sera mis sur la coopération entre les différents acteurs au sein des structures locales et au niveau préfectoral.
Outre les membres des comités de protection, des représentants des communautés traditionnelles et politiques, des agents de santé de l’État, des représentants de la police et des représentants des ministères de la justice, de l’éducation et des affaires sociales participeront au niveau préfectoral. En outre, d’autres acteurs de la société civile sont invités à participer à la protection des enfants et à intervenir dans les cas graves de violence (sexuelle).
Au total, 8 ateliers et une table ronde auront lieu dans les préfectures d’Agou, Danyi, Kozah et Vo.
Prise en charge et suivi des cas de violence
Les cas de violence sur les enfants, filles ou femmes signalés dans la communauté seront écoutés, accompagnés et suivis à travers la médiation et les conseils par les membres des comités de protection ou référés vers les autorités compétentes (police, gendarmerie et justice).
Un fonds d’appui sera disponible pour les cas urgents nécessitant une prise en charge financière (frais de déplacement, expertise médicale, etc).
Résultat 3
Les jeunes ont un accès facile aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité
Les activités :
Services médicaux et dépistage par unités mobiles
Afin de sensibiliser les jeunes sur l’importance du dépistage régulier du VIH, des activités de sensibilisation doivent être organisées régulièrement par les unités mobiles des centres de santé. A cet effet, 10 formations sanitaires locales dans les préfectures de Kara, Agou et Vo seront identifiées, avec lesquelles des accords de coopération seront conclus.
L’objectif de cette mesure, en plus des événements éducatifs, est d’utiliser les unités mobiles pour familiariser les jeunes avec le fonctionnement du conseil et du dépistage du VIH et d’obtenir ainsi un meilleur effet dans le processus éducatif.
Ainsi, il sera organisé lors des semaines culturelles dans les écoles ou autres événements publics, des sorties de prestations de services de SSR en stratégie avancée dans les villages. Les prestataires de santé de ces localités recevront des frais de déplacement pour cette activité. Cette activité sera coordonnée par le personnel de PSAS et des frais de production de rapports seront payés à un prestataire au niveau de chaque centre partenaire.
Services médicaux et dépistage par le Service de santé du PSAS
L’objectif de cette mesure est de faire perdre aux jeunes leur timidité à demander des conseils et des traitements médicaux en leur permettant d’utiliser les services gratuits de lutte contre les IST, le VIH et de planification familiale dans le cadre du projet pendant toute la durée du projet et de se familiariser ainsi avec l’environnement et les processus dans un centre de santé.
De cette manière, les jeunes doivent être sensibilisés sur l’importance de ces examens préventifs, afin de réduire les réserves et les inhibitions existantes et de supprimer à long terme l’obstacle que constitue le recours aux services des établissements de soins de santé de sa propre initiative à l’avenir.
Résultat 4
Renforcement des compétences organisationnelles et professionnelles de PSAS dans le domaine de la conception et de la mise en œuvre de projets, de la santé et des droits sexuels et reproductifs
Les activités
Les compétences professionnelles du personnel de PSAS seront renforcées à travers deux (02) formations notamment :
Missions de supervisions trimestrielles
Le personnel de PSAS organisera une fois par trimestre des missions de suivi et supervision pour échanger avec les pairs éducateurs, les enseignants, les responsables d’ateliers, les prestataires de santé sur la mise en œuvre des activités, les succès et les difficultés rencontrées en vue de trouver des approches de solutions.
Grille d’impact
Objectif du projet
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Indicateurs
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Valeur de base
(quantitatif & qualitatif) |
Valeur cible
(quantitatif & qualitatif) |
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1. Les élèves et les apprentis des communautés du projet se protègent contre les IST, les grossesses non désirées et profitent des mesures préventives
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1) Seules quelques filles sexuellement actives (15-24 ans) ou leurs partenaires des communautés du projet utilisent des moyens de contraception
2) 25 % de grossesses chez les élèves de 10 écoles secondaires pendant l’année scolaire 2017-2018 à Agou, Kozah et Vo
3) 25% des apprenties dans les communautés du projet sont tombées enceintes au cours de leur formation
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1) 60 % des filles sexuellement actives (15-24 ans) interrogées de communautés de projet disent qu’elles ou leurs partenaires utilisent des moyens de contraception moderne
2) Réduction des grossesses à moins de 15 % pendant l’année scolaire 2021-2022
3) Réduction des grossesses chez les apprenties dans les communautés du projet à 15%
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1. Toutes les écoles et tous les centres de formation du projet ont un accès régulier et continu aux connaissances sur la santé sexuelle et reproductive et le groupe cible a élargi ses connaissances dans ce domaine
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1) 1.1) Les élèves et les apprentis ont peu de connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive et sont ignorent leurs droits
1.2) Les élèves et les apprentis ont peu d’informations sur les endroits où ils peuvent obtenir de l’aide en cas de violence
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1.1.1) Quatre multiplicateurs (pairs éducateurs) par école sont capables d’informer et de conseiller leurs camarades de classe d’une manière basique en utilisant des méthodes appropriées
1.1.2) 80% des élèves et des apprentis peuvent citer au moins 3 méthodes contraceptives et connaissent (au moins deux) conséquences possibles d’une grossesse précoce
1.2) 80% des élèves et des apprentis savent au moins un lieu où ils peuvent obtenir de l’aide en cas de violence
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2. Les comités de protection communautaires travaillent efficacement pour prévenir et soutenir les survivantes de la violence sexuelle et sont en réseau avec d’autres acteurs de la société civile et du gouvernement
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2.1) Beaucoup des acteurs clés d’opinion acceptent la violence sexuelle
2.2) Les structures existantes ne sont pas établies de manière transversale et présentent des lacunes opérationnelles. La qualité des services de conseil et de soutien existants pour les victimes de violences sexuelles est souvent insuffisante
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2.1) Les acteurs clés d’opinion des communautés ont une bonne connaissance des différents types de violences sexuelles les plus courantes rencontrées dans leur milieu et connaissent bien au moins deux différentes mesures de prévention et deux différentes mesures d’intervention
2.2) Au moins 10 comités de protection communautaires pour prévenir et soutenir les survivants (es) de la violence sexuelle ont été établis par région et touchent environ 20.000 membres de la communauté
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3. L’accès facile à des services médicaux et de dépistage dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive est assuré
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3.1) En raison d’un manque de connaissances et d’obstacles sociaux et émotionnels (psychologiques), aggravés par les barrières existantes, la majorité des jeunes ne connait pas son statut sérologique et a rarement recours aux services médicaux et au dépistage
3.2) Les centres de santé locaux n’offrent pas des services en stratégie mobile et ne font pas de sensibilisation
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3.1.1) Le pourcentage de consultations et de tests volontaires pour le VIH effectués pour les jeunes de 15 à 24 ans par le Service de Santé de PSAS et les centres de santé partenaires augmente de 20%
3.1.2) 400 jeunes de 10 communautés ont utilisé les offres de services de santé sexuelle y compris le dépistage en cliniques mobiles et 80% disent qu’ils peuvent utiliser les offres des centres de santé locaux de leur propre initiative
3.2) Il y a au moins 10 accords de coopération conclus avec des centres de santé locaux et publics pour la mise en œuvre de 30 événements de sensibilisation couplés avec la clinique mobile
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4. PSAS a renforcé son expertise organisationnelle et technique en matière de conception et de mise en œuvre de projets, de santé et de droits sexuels et reproductifs
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4.1) PSAS montre un besoin sélectif d’amélioration dans la planification et la conception des projets
4.2) Tous les employés du PSAS n’ont pas le même niveau de connaissances sur la SSRD et la violence sexuelle
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4.1) Les employés de PSAS sont capables d’appliquer correctement les approches et méthodes les plus courantes pour la planification de projets et de les adapter au contexte respectif
4.2) Les employés de PSAS partagent la même compréhension du sujet
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