L’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) a lancé officiellement le projet « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles » ce mercredi 02 décembre 2020 à Agora Senghor à Lomé.

L’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS), avec l’appui financier d’Action Medeor et du Ministère Fédéral Allemand chargé de la coopération économique et du développement (BMZ) a initié le projet « Amélioration des conditions de vie et de la santé des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles » afin de prévenir et de réduire la vulnérabilité chez les filles et jeunes femmes, dont la tranche d’âge se situe entre 15 et 24 ans dans les quartiers de Lomé et de ses environs.

Présidée par Mme Soke Folly Notsron-Agbo, représentante du Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, cette cérémonie a connu la participation des représentants de différents départements ministériels, des représentants des partenaires techniques et financiers, des responsables des ONG et associations ainsi que les Chefs traditionnels.

Abordant la présentation du projet, la Directrice exécutive de PSAS, Mme Ama YAWO-AKOKOTSE, a précisé que « de nombreux jeunes quittent les zones rurales où ils vivent confrontés à la pauvreté et au manque de perspectives, pour Lomé, à la recherche d’un travail rémunéré. Parmi eux, on trouve beaucoup de jeunes filles et femmes, sans formation scolaire ni qualification professionnelle. Ces dernières s’adonnent au travail de sexe, faute d’un travail pouvant leur permettre de subvenir à leurs besoins. De plus, n’ayant que peu de connaissances et d’informations sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, elles vivent dans des conditions d’hygiène parfois très précaires au risque de contracter le VIH SIDA ou d’autres maladies sexuellement transmissibles ou encore des grossesses non désirées ».

« Pour atteindre ces objectifs, plusieurs activités sont prévues telles que la formation en groupes d’épargne et de crédit, pour acquérir des compétences pratiques en vue de développer et mener des activités génératrices de revenus, la formation des pairs éducateurs pour sensibiliser leurs pairs sur la santé sexuelle et reproductive d’une part, et de référer leurs pairs vers les centres de santé pour la prise en charge des IST, le dépistage volontaire du VIH et l’offre des services de planification familiale d’autre part. Il est également prévu des séances de prise en charge psychologique personnelle pour le renforcement émotionnel, des causeries-débats, l’éducation à l’hygiène, la formation des comités de gestion des déchets et de l’eau et pour finir, la formation sur les AGR à savoir la fabrication de poubelles, du shampoing et de détergent, le perlage, le make up, manicure et pédicure, la décoration et la pâtisserie pour l’autonomisation financière des bénéficiaires » a-t-elle ajouté.

A l’occasion, Mme Soke Folly Notsron-Agbo a relevé que ce projet que nous lançons aujourd’hui s’inscrit dans l’axe 3 du PND donc une priorité pour le gouvernement.

« La protection sociale est une priorité pour le gouvernement qui s’est donné pour objectif de protéger la population contre les vulnérabilités et les risques sociaux, afin de promouvoir la cohésion sociale et l’égalité » a-t-elle souligné.

L’objectif du projet est d’améliorer la situation sanitaire et économique des filles et des jeunes femmes vulnérables et leurs familles à Lomé. Il vise particulièrement à prévenir et à réduire la vulnérabilité chez les filles et les jeunes femmes dont la tranche d’âge se situe entre 15 et 24 ans dans les quartiers de Lomé et de ses environs.

De façon spécifique, le projet consiste à améliorer les conditions de vie, la santé et les droits sexuels et reproductifs du groupe cible et de leur permettre d’exercer des activités économiques alternatives afin de diversifier leurs sources de revenus.

Il est mis en œuvre par l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) pour une durée de trois ans (du 1^er octobre 2020 au 30 septembre 2023) dans six quartiers de Lomé à savoir : Texas (Tokoin Lycée, Nyékonakpoè, Agbadahonou, Béniglato, Akodéssewa et Katanga avec l’appui d’action medeor et le Ministère Fédéral Allemand chargé de la coopération économique et du développement (BMZ).

Dans sa phase pilote, le projet devra atteindre 150 jeunes travailleuses de sexe et 50 de leurs partenaires réguliers dans les 06 sites couverts par son intervention.

Salomé AFOLABI