L’association Petite Sœur à Sœur (PSAS) a tenu ce vendredi 29 avril 2022 à Lomé une nouvelle journée de réflexion à l’intention des autorités étatiques et traditionnelles dans le cadre du projet « Amélioration des conditions de la vie et de la santé des filles et jeunes femmes vulnérables et leurs familles ». Un projet qui traite des approches de solution à la prostitution.
Placé sous le thème « La contribution des autorités étatiques et traditionnelles à la lutte contre la prostitution des jeunes filles », cette rencontre vise à sensibiliser ces derniers sur le phénomène de la prostitution et de l’exploitation des jeunes filles, mineures surtout, et les amener à prévenir ce phénomène.
Selon Ama Yawo-Akototsè, Directrice exécutive de PSAS, cette journée de réflexion devrait permettre d’associer les participants à former et à faire acquérir aux jeunes filles et jeunes femmes des compétences en matière d’hygiène et d’aptitude à la vie quotidienne. De même, les aider à découvrir des activités génératrices de revenus autres que le travail du sexe.
L’initiative fait suite au constat selon lequel, la prostitution prend de l’ampleur et que le mal est en train de devenir un problème de société.
« Nous avons remarqué que la prostitution prend de l’ampleur dans la capitale et s’étend également aux banlieues », a -t- elle déclaré.
Elle déplore qu’avant la prostitution se pratiquait uniquement au centre-ville mais de nos jours, elle s’est répandue dans les banlieues d’Agoè, de Togblékope, Baguida, Adidogomé et Kpogan entre autres.
De ce fait, il est prévu qu’au cours de cette journée de réflexion, ces lieux identifiés comme des sites suspects où abondent les travailleuses de sexe soient connus pour des sensibilisations.
Notons que PSAS a déjà rassemblé pour la même cause les chefs du centre-ville de Lomé, les mairies, les ONG de protection de l’enfant et les responsables d’hôtels et auberges.
Ensemble après avoir identifié les causes de la prostitution, ils ont proposé des sensibilisations à l’endroit des jeunes et des parents sur les conséquences de ce mal.
De même, des émissions radios, une mise en place des comités de veille dans les quartiers et une collaboration avec les responsables d’hôtels et auberges ont été aussi proposés pour freiner la prostitution chez les jeunes filles au Togo.
« Avant les filles s’habillaient décemment mais aujourd’hui, elles sont presque nues dans les rues. Les garants des us et coutumes ont proposé de mettre en place des comités de veille pour sensibiliser voire réguler celles qui ont perdu les bonnes valeurs », s’est souvenue Mme Yawo-Akototse.
PSAS a entamé la lutte contre la prolifération de la prostitution au Togo depuis octobre 2020. Et ce en lien avec le projet « Amélioration des conditions de la vie et de la santé des filles et jeunes femmes vulnérables et leurs familles » qui prend fin en septembre 2023.
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